Aprilia RSV4RR 2018, une italienne pur sang!

Le truc énorme c’est que j’ai commencé ma carrière de motard avec une Aprilia. Alors certes, j’étais jeune et ce n’était qu’une 50 (RS50), oui c’était il y a plus de 20 ans, bla-bla-bla… Et oui, c’était il y a si longuement que les motos étaient équipées de barres anti-t-rex. Mais en 20 ans, il y a une chose qui n’a pas changé malgré l’évolution de la technologie et de la cylindrée, c’est l’assise. Ca fait plaisir de savoir que ceux qui roulent en Aprilia RSV4 aujourd’hui, sans le savoir, vivent une véritable expérience vintage. Oui, car franchement, la selle, c’est une planche de bois et les suspensions c’est du raide de chez raide. Mais en même temps, comme je le dis souvent, une moto, c’est un cahier des charges. Une RSV4, c’est pas fait pour la balade pépère, c’est fait pour la course. Donc l’assise pilote, c’est du spartiate. Mais quelque part, c’est ce qu’on lui demande. Pour l’assise passagère, à la vue du bout de plastique plus proche d’un instrument de torture moyenâgeux que d’une selle de moto, ma passagère a renoncé. Nous n’avons donc pas testé, mais ça sent le sapin!
Passé le temps d’adaptation à la position résolument sportive, on commence à rouler vraiment. Et là, franchement, le V4 italien offre vraiment tout ce qu’il a à offrir. Il est souple, il est puissant à tous les régimes, il a une sonorité de dingue (version d’essais full stock), en claire, on a entre les jambes une vraie machine de guerre. On sent qu’elle ne demande qu’à hurler. Elle veut monter les tours et finalement, le plus difficile, c’est de rester raisonnable sur route ouverte. Pour ne rien gâcher, la RSV4 est équipée d’un Shifter Up & Down qui permet de vraiment gagner du temps. Une fois lancé, on ne touche donc plus à l’embrayage et on attrape les vitesses à la volée avec une facilité déconcertante.
Enfin, au niveau de la conduite, l’ensemble est si bien équilibré et bourré d’assistances (déconnectables) qu’un débutant pourra immédiatement prendre du plaisir (même s’il risque vite d’être piéton sur route ouverte) et un pilote plus expérimenté trouvera là un véritable outil de performance! Le châssis, le cadre, la partie cycle et les suspensions sont si précis que prendre des virages à l’attaque est un vrai jeu d’enfant. On a l’impression d’avoir un vélo entre les jambes. Les gauches-droites s’enchaînent ultras facilement et les changements d’angle sont extrêmement sûrs grâce à l’efficacité de l’ensemble.
En clair, l’Aprilia RSV4 est une vraie bête de course (comme souvent chez la marque italienne). Elle est puissante, elle est radicale, sans compromis et diablement efficace. Elle plaira à des clients qui veulent rouler fort, très fort et de préférence sur piste. Pour ne rien gâcher, c’est la 1000cc la moins chère du marché et selon nos sources, elle est également très accessible en entretien. L’Aprilia sans être LA meilleure machine du moment est une formidable machine de course qui sera imbattable dans les mains d’un bon pilote.
On a aimé:
Le moteur
la précision du châssis et des suspensions
l’efficacité des freins
le poids
la prise en main
le prix
On n’a pas aimé:
Le confort
La selle passager
La complexité de l’électronique embarquée
Données techniques:
Châssis :
Cadre : double poutre périmétrique en aluminium
Réservoir : 18.5 litres
Hauteur de selle : 845 mm
Longueur : 2055 mm
Largeur : 735 mm
Empattement : 1435 mm
Poids à sec : 180 kg
Poids en ordre de marche : 204 kg.
Transmission :
Boîte à 6 rapports
secondaire par chaîne
Train avant :
Fourche téléhydraulique inversée Öhlins Ø 43 mm, déb : 120 mm
2 disques Ø 330 mm, étriers radiaux monobloc Brembo 4 pistons M50
Roue AV : 120 / 70 - 17"
Train arrière :
Mono-amortisseur Öhlins, déb : 130 mm
1 disque Ø 220 mm, étrier 2 pistons
Roue AR : 200 / 55 - 17"
Moteur :
4 Cylindres en V à 65°, 4 temps
Refroidissement : par eau
Injection Ø 48 mm
2 ACT
4 soupapes par cylindre
999.6 cc (78 x 52.3 mm)
201 ch à 13000 tr/min
11.7 mkg à 10500 tr/min
Rapport poids / puissance : 0.9 kg/ch
PRIX: 19’995.- CHF
