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Mobilité urbaine vs plaisir de la moto.


Crédit photo G2M


Je dois admettre que la démocratisation de mobilité 2RM ne se limite plus aux chevauchées épiques sentant le caoutchouc brûlé, les vapeurs d’essence et l’huile rance. Aujourd’hui un simple vélo à assistance permet à tout un chacun d’éprouver le grisement de la puissance et la frustration de ne pas avancer dans la jungle urbaine.


Au milieu de cette démocratisation Honda s’est lancé dans le SUV deux roues. Depuis 2016 les développeurs tokyoïtes proposent un ORMU (objet roulant multi usages) basé sur l’efficacité avec le X-ADV 750.

Déjà fait pour un marché de niche, cet engin semble destiné aux permis 35kw afin de ne pas dénaturé ce que Honda vend comme une révolution (prochainement le procès des héritiers de Steeve Jobs contre Honda).

Lors d'un prêt pour le service de ma mule de 110cm3 j’ai eu l’occasion de tester cette nouvelle arme d’assaut.

Mis à disposition par Motosport S.A aux Eaux-Vives, j’ai pris la direction du bord du lac de Genève, direction La Pallanterie. Le passage sous-voie m’a permis d’apprécier la sonorité de la sortie Acrapovic qui s'est révélée une agréable compagne tout au long de l’essai. L’encombrement de ce 2RM permet une circulation fluide dans le trafic même si le guidon très large ralenti les ardeurs téméraires des adeptes de l'inter-ligne.

J'ai pris la direction Thônex par la route de Compois et les qualités interurbaines de ce petit 350cm3 se sont vite mises en avant. Déjà bluffé par les démarrages qui régatent avec les 500cm3 de la catégorie papy, la vivacités des reprises et ses accélérations supérieurement appréciable dans cette cylindrée m'ont demandé peu d'adaptation.

Pour rejoindre Monnetier j’ai décidé de prendre le pont de Sierne et de traverser la douane de Veyrier où j’ai pu apprécier un frein moteur efficace même sur des pentes dépassant largement les 7%, surprenant et très novateur dans cette catégorie de véhicule. La montée sur Monnetier m’a permis de prendre en main l’ascension avant l'entame de la traversée de l’emblématique Salève. Les douze kilomètres de routes qui me séparait du sommet se sont déroulé de manière intéressante mais c’est dans cette partie que j'ai atteint les limites du plaisir . L’absence d’appuis avec les jambes ne permettent pas de tenter le drift mais l’accélération très efficace m'a permis de ne pas m'ennuyer. Il ne faut pas oublier que c'est une machine de 20,1Kw.


Arrivé à Saint Blaise et après 1h30 d’essai, je commence à ressentir des fourmillements et je peux me lever sans problème afin de rétablir une irrigation sanguine bienvenue. Avant d’attaquer les essais dynamiques à deux, petit passage par l’autoroute ou le profil aérodynamique et la bulle ajustable permette sans craintes d’attaquer des sessions rapides. La vitesse est limité électriquement à 130km/h, tout est dit. A deux, ce petit mono-cylindre est remarquable, même en montée. La gestion des freins permets des arrêts francs et propres, sécurisants pour l’équipage en goguette.


En résumé l’ADV 350 est un véhicule qui s’adresse aux personnes ne voulant pas s’encombrer d’un tri voire quadri cycles afin de conserver un semblant de dignité mais également à celles et ceux démarrant une activité deux-roues motorisée dans la veine des pionniers. Son instrumentation de bord entièrement digitale m’a permis d’apprécier la différence de température entre les 37 degrés affichés au départ pour rouler casque au vent à 22 degrés au col du Piton. En revanche il est rigide, sa conception solide et orientée vers la sécurité et la prudence. Elle permet l’absorption des inégalités des route, le franchissement de certains dos d’ânes, mais atteint ses limites sur les routes bosselées par les travaux de génie civil et met à mal la colonne vertébrale de son utilisateur.


J’étais entièrement équipé motard même si l’objectif de cet essai sur route ouverte n’était pas de pousser cette machine dans ses derniers retranchement mais de le tester dans toutes les configurations urbaine. J’en garde la sensation que l’ADV en réserve sous la poignée néanmoins, un pilote (sauf les traînes-patins) préférera une machine classique offrant des qualités dynamiques et des sensations plus sécurisantes, notamment en conduite active, sensation pure que seul les motardes et motards élevés au grain connaissent.


Antonio Gambuzza

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