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Les championnats MotoGP et SBK se dessinent et le mercato piétine.


La reprise du championnat du monde de vitesse MotoGP s’est déroulée début août à Silverstone. Hormis Alex Rins toujours blessé, les effectifs des pilotes sont de retour de blessures même si les performances ne sont pas encore là.


Certains pilotes en ont profité pour annoncer leur futur et c’est Alex Rins, depuis son domicile, qui a débuté les annonces; il va rejoindre Yamaha aux côtés de Fabio Quartararo alors que Morbidelli a refusé l’offre généreuse du constructeur d’Iwata de le promouvoir comme premier pilote en SBK au guidon de la machine de Toprak Razgatlioglu.


Après cette annonce triomphante, les aficionados attendaient une pluie de nouvelles et c’est le silence et les rumeurs qui les ont cueillis comme le froid des Saints de glace sur les bourgeons fleuris des vergers valaisans.


Les autres championnats ne sont pas en reste; on attendait des nouvelles de Tony Arbolino et de Jake Dixon et un éventuel draft de la Moto2 en MotoGP, mais c’est là aussi le nombre de guidons et les budgets des équipes qui donne le La et les deux compères de la Moto" devront encore faire leurs gammes avant d'espérer rejoindre l'élite en circuit de vitesse.


Depuis août et le retour aux affaires, tous les teams usines, sauf Honda, ont reconduit leur duo de pilotes, même si des rumeurs prédisaient Joan Mir chez Gresini et même Pramac, c'est peu probable de le voir quitter le navire tant les conditions salariale sont peu attractives et en l'état, c'est à lui de payer la clause libératoire de son contrat. Cela étant, plus tard dans la saison, nous saurons si le japonais Ai Augura prendra le chemin du MotoGP et si effectivement Mir sera sur le marché.


Pour parler des autres Teams, si la place de premier pilote chez Pramac revient au solide Jorge Martin, auteur de spectaculaires remontées ainsi qu’une victoire en sprint au Red Bull ring, toutes les spéculations, effets d’annonces et autres rétractations ont fini par confirmer Joann Zarco dans le team LCR sans que l’on ait la certitude qu’il bénéficiera du même matériel que le HRC. Seul son talent peut faire la différence et le temps ne joue pas forcément en sa faveur pour jouer un championnat.


Ces derniers jours, l’annonce de la reconduction du jeune Tony Arbolino chez Marc VdS en Moto2, s’est traduit par une baisse de performance qui me laisse songeur. Je n’imagine pas Marc van der Straten laisser filer le jeune prodige et je ne conçois pas le jeune italien rejoindre un autre championnat pour le moment.

Tout le monde se rappelle de Max Biaggi qui a fait les belles années de la catégorie intermédiaire pour échouer dans la conquête du titre en catégorie reine pour glaner deux championnats SBK avant de reprendre des responsabilités de direction d’équipe en Moto3.


D’autres pilotes ont échoué en MotoGP et sont devenus des légendes, avec 6 titres SBK pour Jonathan Rea, qui n’a pas encore défini son avenir pour l’an prochain.


Je vais m’attarder sur le nœud gordien que forment les pilotes français Johann Zarco et Fabio Quartararo. Ducati que l’on voit encore comme une équipe intouchable, sans oublier les performances d’Aprilia de KTM et la puissance financière de Honda.


Le HRC a ouvert son chéquier pour engagé le numéro 5 avec son ingénieur, car au final, c’est surtout sur le second que l’usine de Tokyo a mis la main. Je me souviens qu’en 2022, Brad Binder sur KTM avait fait sensation au début du championnat sous la pluie et c’est grâce au talent du sud-africain que la marque de Stefan Pierer n’a pas fait une saison blanche. La venue de Jack Miller et le travail du staff technique en font depuis un sérieux outsider peu récompensé de son apport, Jack peine à s’adapter à sa RC16.


Je peux comprendre le choix de Johann Zarco, mais c’est, selon moi, une option à court terme, car son contrat chez Honda (2+1) ne le laisse pas entrevoir sa présence en MotoGP au-delà de 2026. Sauf énorme surprise avec une symbiose Homme-machine qui en ferait le pilote à surclasser lors des prochaines saisons, il est à parier que son avenir sera davantage dans les coulisses du plus grand constructeur mondial, voire fédératif. Je ne l'imagine pas quitter l’univers de la compétition motocycliste et sans négliger le facteur personnel, il y a a fort à faire dans une fédération qui cherche à se démocratiser dans un univers où le soutien financier des parents est incontournable pour lancer de jeunes champions.


crédit photo www.franceracing.fr

Fabio Quartararo est un prodige et les heures difficiles qu’il traverse ne flétrissent en rien son talent. Il est fort à parier que son éventuelle arrivée dans le giron Ducati en 2025 pèse dans les signatures de contrats pour 2024. Un luxe que peut se permettre Paulo Ciabbati qui a des pilotes qui sont travailleurs, performants et quasi tous issus de la VR46 Academy.


Il m’est difficile de concevoir le mariage de la carpe et du lapin, mais je suis persuadé que Monsieur Valentino Rossi arrivera à faire tourner son académie avec deux constructeurs MotoGp en la personne d’Alessio Salucci avec Ducati et lui-même avec Yamaha. Cette configuration est déjà existante avec les autres catégories et je ne vois pas les dirigeants de Bologne se priver d’une filière aussi prolifique tout comme je ne conçois pas que les bleus d’Iwata laissent Lin Jarvis commettre une énième erreur stratégique.


Petit passage fantaisie, Pierer Mobility AG doit se concentrer sur son avenir en alignant un autre constructeur (châssis) motorisé par KTM, ce qui pourrait accélérer le retour de MV Augusta avec un pilote de pointe dès 2025, le draft de Deniz Öncü en MotoGP au côté, soyons fou, du roi Marquez et le soutien inconditionnel de la Légende vivante Giacommo Agostini.


Actuellement, je vois donc deux écoles s’affronter, de l'individualité chez KTM et du collectif chez Ducati. Et dans tout ça, Jorge Martin montre qu’il est possible de bâtir une carrière à contre-courant puisqu’il a fait ses classes dans les catégories promotionnelles de KTM et qu’il est dans une équipe Pramac qui le chéri comme un fils prodigue.


Selon l’adage du CIO: "toujours plus vite, toujours plus haut, toujours plus loin", les places se méritent et les pilotes les moins performants disparaissent au profit de compétitions toujours plus haletantes.

Toni



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