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Tuono V4 APRC 1000 VS Tuono V4 APRC 1100 : mieux que mieux ?


Les Streetbikes, cette nouvelle catégorie de machine à L’ADN de sportive est en plein boom depuis quelques années. La recette reste simple : prendre l'hypersport de la marque, lui faire un petit lifting histoire de laisser apparaître sa mécanique, se débarrasser des guidons bracelets au profit d'une grande barre bien droite et calmer un peu le bouilleur de manière à récupérer du couple à bas et mi régime et donc de l’agrément sur route, c'est dans cette optique qu'Aprilia créa en 2002 la première Tuono sur la base de la RSV 1000 et avec la particularité de n'avoir rien changé en matière de suspension / châssis / frein, ne calmant que très légèrement son moteur. Une recette qui fera le succès de ce modèle jusqu'à ce jour...


J'ai personnellement toujours été fan de ces machines caractérielles aux performances de machine de course sans le moindre confort, ayant possédé le modèle 2006 à V2 et étant l'heureux compagnon de route de la version V4 APRC à ce jour. Alors, lorsque l'occasion de pouvoir tester la dernière machine sortie des ateliers de Noale s'est présentée, comment résister ?


C'est par une belle après midi ensoleillée que je franchis la porte de MOTOSROCHAT, notre spécialiste de la marque italienne à Carouge tenu par les deux frères Rochat, de grands passionnés de ces belles mécaniques. A peine la porte passée que mes yeux croisent ce regard si significatif de ce monstre, belle, racée, je ne dénote que très peu de différences face à la précédente hormis l'apparition de l’écran TFT de la sportive RSV4 très lisible incluant même votre angle en direct ! Toutes les aides au pilotage sont maintenant réglables facilement depuis le guidon, un bon pas en avant ! Mes yeux brillent déjà lors de la présentation de la machine et des différents réglages possibles par rapport à son ancêtre, ça a l'air pas mal tout ça ! Sortie de la moto et mise en chauffe pendant que mon amie photographe du jour et moi même nous équipons, Loic Rochat finit par me laisser la moto avec une mise en garde : "attention, prévois le budget car en revenant tu voudras repartir avec !" ; mais comment ça ? rien ne peut être plus sexy que ma belle jaune ! Allons vérifier ses dires.


Prise en main et premiers tours de roues

Le plus choquant en montant sur la 1100 est la facilité : exit le guidon hyper large un peu déroutant de l'ancienne pour une barre plus conventionnelle, le confort n'en est que plus sympathique ! Et en parlant de confort, Aprilia eu une idée des plus pertinentes en proposant une vraie selle ! Enfin ! S'en est fini de ce petit bout de cuir haut perché qui donnait envie d'une pause à peine la balade commencée et place à une vraie selle moelleuse et plus basse, facilitant les manœuvres à l’arrêt. Du pur bonheur ! Genève commence à disparaître dans les rétros, les chosent sérieuses vont commencer...


Les virolos, son royaume

La gomme étant déjà à température, il est temps de voir si le confort n'a pas ankylosé ses gènes de superbike, et il n'en est rien ! La moto semble toujours aussi vive à la mise sur l'angle, une certaine stabilité supplémentaire se fait ressentir lors des passages d'un angle à l'autre, encore un petit plus pour la sérénité du pilote. Le nouveau shifter up and down couplé à la douceur légendaire de cette boite de vitesse rend le tricotage de la transmission digne d'un jeu vidéo, du jamais vu !

Je délaisse ma chère photographe entre deux virages histoire de faire quelques allés retours rapide face à l'objectif. J’enchaîne les passages en augmentant crescendo le rythme dans un sentiment de confiance absolu. L'ABS de course dont est équipé cette version fait merveille, je m'autorise même des prises de freins appuyées sur l'angle sans la moindre oscillation. La nouvelle version de l'ATC (Aprilia Traction Control) est lui aussi proche de la perfection, on finit par actionner les freins et les gaz sans la moindre appréhension ! Concernant le moteur, les 100 cm3 supplémentaire rendent le comportement plus rond ( + 0.8 mkg , + 5 ch) sans pour autant perdre son coté explosif. Côté freinage, les étriers Brembo M432 ont laissé place aux derniers M50 de la marque italienne, qui, jumelés avec le maître cylindre PR19 d'origine de la même maison apporte mordant et force ! Niveau protection, la bulle Puig installée sur ce modèle d'essai joue très bien son rôle à condition de se cacher derrière : une naked reste une naked après tout !

Pour ce qui est des aspects pratiques, j'aimerais rappeler nos très chers lecteurs que nous avons à faire à un missile italien, une superbike de route à peine calmée, on est pas là pour aller promener mémère (malgré la présence de poignée passager) ou aller chercher le pain !

L'après-midi commence à décliner, il est temps de mettre le cap sur Carouge et de ramener la bête dans son enclos. Je suis conscient que je ne suis pas neutre face à ce genre de machine, mais au final, Aprilia a fait mieux que mieux, gommant les imperfections tout en gardant le tempérament foudroyant du tonnerre italien, une réussite. Ce joyaux est proposé au tarif de 17'595 chf, qui reste raisonnable au vue de l’équipement et de la concurrence ! Mais attention, malgré la présence du panel d'aide électronique, ça reste une machine pour pilotes aguerris et surtout capables de garder la tête froide sur route ouverte.

Je tiens encore à remercier l'equipe de MOTOROCHAS pour m'avoir permis de réaliser cet essai et pour finir, il avait raison... Je la veux !!!


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