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Concentration moto : Faro 2019 !


Le concept de départ :


Tout commence en décembre 2017, à la suite de plusieurs concentrations passées sous la pluie et à une envie de bord de mer… C’est à ce moment-là qu’est mentionnée la concentration de Faro, qui ne se trouve pas en Suisse, ni même en France ou en Belgique, mais bien au sud du Portugal !


Faro, concentration organisée par le Moto Club local et l’une des plus grandes d’Europe. Les kilomètres annoncés : quelques 2'500 pour l’aller, même chose pour le retour. Evidemment, pour les quelques habitué∙e∙s des concentrations que nous sommes, l’idée ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd…


Finalement, il faudra un an et demi pour que l’idée se concrétise. Nous serons donc six à partir : Thibault, vice-président de G2M, Vincent, rédacteur du Staff Gazette, Coralyne, rédactrice en chef de la même Gazette, ainsi que nos fidèles montures, respectivement Bichette (Street Triple), une Multistrada et Phoenyx (Z1000SX).



Le plan de voyage :


La concentration se déroulant du jeudi au dimanche, il était clair que nous passerions les quatre jours sur place. Afin de rester dans l’esprit des concentrations, ainsi que pour la préservation de nos budgets, nous avons décidé de promouvoir nos tentes au rang de logements pour toute la durée du voyage.


Nous sommes donc parti∙e∙s le samedi précédent, ce qui nous donnait une plage de six jours pour parcourir la route jusqu’à Faro. Le même temps ayant été prévu pour le retour, l’objectif de l’itinéraire était de faire la part belle aux petites routes et de limiter au maximum les autoroutes. Pour l’occasion, Vincent nous a concocté un roadbook pour le trajet aller, laissant le retour à la merci de nos envies.



L’aller :


Le premier jour commence bien, la faute à quelques soucis de chargement, Coco et Thibault arrivent une heure en retard au rendez-vous. Après le plein, un croissant et une rapide réorganisation des bagages, nous sommes enfin parti∙e∙s ! Direction… l’autoroute… Histoire de rattraper un peu le temps perdu, et d’aller chercher plus vite des routes moins connues. On se retrouve assez vite aux portes du Vercors, le road-trip peut vraiment commencer ! Le col de Rousset nous fait passer en Provence, que l’on traverse direction l’ouest pour arriver sur les splendides gorges de l’Ardèche, rapidement suivies du parc naturel des Monts d’Ardèche, où l’on s’arrête pour la nuit après un passage caillouteux.
















La deuxième étape commence avec l’arrivée dans les gorges du Tarn, mais nous sommes vite arrêté∙e∙s par Thibault… Bichette, dont le pneu arrière n’a pas supporté la session enduro de la veille, est victime d’une crevaison lente. Grâce au kit anti-crevaison de Vincent et à l’aide du loueur de kayak du coin qui nous a prêté un compresseur, on peut reprendre la route, avec un certain retard tout de même. Un peu la mort dans l’âme, nous décidons de reprendre un bout d’autoroute à la sortie des gorges pour avancer un peu plus loin que Toulouse, où l’on reprend l’itinéraire initial. Nous nous arrêtons au sympathique camping du Canard Fou, au bord du lac de la Gimone.


Le lendemain, on repart direction sud-ouest. Gentiment se dressent devant nous des montagnes, on attaque les Pyrénées, avec le col de la Pierre Saint Martin, un rapide passage en Espagne, puis un retour sur France par le col de Larrau. On arrive dans le Pays basque, avec ses moutons, ses chevaux et ses vaches au milieu de la chaussée, ses paysages à couper le souffle, ainsi que ses villages aux noms imprononçables. On repasse sur l’Espagne avant de s’arrêter pour la nuit dans un petit coin perdu. En dehors de quelques petites routes gravillonneuses, premier jour sans accroc, ça fait plaisir !


















Le mardi, direction la région de Castille-et-León via une succession de petites routes sinueuses à travers les montagnes longeant la côte nord de l’Espagne. Arrivé∙e∙s au niveau de León, direction le sud-ouest pour entrer au Portugal à Bragance, destination de la journée.


Pour le cinquième jour, direction plein sud par les terres intérieures du Portugal. Cette région montagneuse offre une succession de routes très roulantes aux courbes rapides et de petits virolos tout aussi sympathiques dans des paysages d’une sécheresse presque post-apocalyptique, où seuls se dressent les chênes-lièges (arbre à liège) et les eucalyptus au milieu des herbes brûlées et de la terre rouge. Deux colonnes de fumée nous rappellent également que nous sommes dans une région très sujette aux incendies en été. En dérivant gentiment vers l’ouest en dessous de Lisbonne, changement de paysage drastique dans le delta du Sado, où l’aridité fait subitement place aux rizières éclatantes de vert. Après une ligne droite interminable de 12km et parsemée de feux passant au rouge au moindre km/h en trop, nous arrivons finalement à Grândola, où Mario, membre de G2M et sa femme Maria, ayant entendu parler de notre voyage, nous offrent l’hospitalité pour une bonne nuit réparatrice, non sans nous avoir rempli la panse avec un splendide barbecue. Un grand merci à eux pour leur accueil !


Nous y sommes presque ! Une petite étape pour ce sixième jour. Peu de kilomètres, mais un nombre impressionnant de virages sur la route N2 qui nous mène jusqu’à Faro. Nous suivons les hordes de motos pour y arriver. Notre objectif ! Après 2'724 km et 39 heures de route, nous sommes arrivé∙e∙s à destination, la concentration internationale de Faro !













La concentration :


C’est parti pour quatre jours entre passioné∙e∙s de motos sous toutes ses formes, quelques 15'000 personnes qui se sont données rendez-vous avec nous pour cet événement !


Après être passé∙e∙s par la case inscriptions, nous cherchons un endroit avec un peu d’ombre pour installer notre campement. Devant le taux de remplissage déjà important, un petit arbre fera notre affaire. Les tentes montées, nous partons découvrir les lieux de réjouissance… une bière à la main. Au programme, des bars, des boutiques, des stands, des animations en tout genre et une scène digne d’un grand festival de musique !


L’envergure de l’événement ainsi que la foule présente sont impressionnantes !



Le jeudi, nous profitons de boire, de manger et de découvrir les spectacles de cracheurs/danseurs de feu et autres shows alternatifs.



Le lendemain, nous laissons se reposer les motos qui auront bien travaillé jusque-là. Nous profitons quant à nous d’aller prendre le soleil à la plage de Faro. Retour en enfance avec des sauts dans les vagues, une digue (que certains voudront nommer château) de sable et pour finir, Coco qui a été enterrée dans le sable jusqu’au cou ! Le soir venu, découverte du bike show, avec des machines impressionnantes, allant du rat bike avec des malles militaires en guise de bagagerie à une Z1000 équipée d’un turbo, d’un kit NOS et d’un bras oscillant n’en finissant plus.




Quitte à être au sud-ouest de l’Europe, nous profitons du samedi pour aller au Cap Saint-Vincent, soit le point le plus au sud-ouest de l’Europe continentale. Les vagues s’écrasant contre les falaises, l’océan à perte de vue ainsi qu’un vent frais et puissant en font un lieu à part. Seul bémol, l’alternance de lignes droites et de rondpoints à n’en plus finir de l’aller nous poussera à prendre l’autoroute pour le retour.








De retour à la concentration, nous profitons encore un peu du bike show, puis du spectacle médiéval, officieusement commenté par Coco.

Finalement, le concert de Within Temptation nous offre un superbe moment de musique partagée pour cette dernière soirée à la concentration.




Dimanche matin, nous arrivons à la fin de l’événement, il est temps de recharger les motos et de débuter le voyage de retour.



Le retour :


Début d’après-midi, c’est le départ ! Nous repartons au nord par la N2 que nous avions tant appréciée à l’aller, avant de bifurquer vers l’est et de passer assez rapidement en Andalousie. Après un peu de route, il est déjà temps de s’arrêter dans un camping, malheureusement habité de moniteur∙rice∙s scouts un peu trop curieux∙ses et pas assez discret∙ète∙s.


Lundi matin, nous repartons vers l’est afin de contourner Madrid par le sud. Nous longeons la frontière nord de l’Andalousie avant de nous orienter au nord pour passer entre Madrid et Valence sous un soleil de plomb. Nous faisons étape dans un petit camping familial, agrémenté cette fois de bagarres félines nocturnes aux vocalises bruyantes.


C’est sous des températures plus clémentes que nous repartons vers le nord. Toutefois, après la pause pique-nique, l’entrée dans le désert de Monegros nous fait vite déchanter. La canicule ne fait pas rage qu’en Suisse. Avec un maximum à 42°C, c’est avec soulagement que nous entamons les contreforts des Pyrénées. Toutefois, à notre arrivée à Andorre-la-Vieille, à 1000m d’altitude, il fait encore 36°C. Décidément, le retour est placé sous le signe de la chaleur. Nous profitons de cette petite principauté aux faibles taxes pour s’offrir une côte de bœuf à un prix défiant toute concurrence.


Le lendemain, ce sont nos montures qui en profitent avec un plein lui aussi détaxé en haut du Port d’Envalira, point culminant du voyage à 2’408m d’altitude. Nous repassons ensuite sur France, en redescendant des Pyrénées via les gorges de l’Aude, route splendide mais malheureusement gâchée par un bitume défoncé et gravillonné. Nous continuons en plaine en direction du nord-est en essayant de ne pas trop s’approcher des côtes et du trafic touristique. Nous dressons finalement notre camp à Vallon Pont d’Arc, en amont des gorges de l’Ardèche, où nous passerons deux nuits.


Pour l’avant-dernier jour, la canicule aura eu raison de nous ! Après ces quelques jours à cuire sous l’équipement moto, nous décidons de le délaisser pour les maillots de bain et de s’offrir une descente des gorges de l’Ardèche en kayak. Ce n’est donc que 30km que nous parcourrons, mais à la force de nos bras uniquement ! Nous finissons cette journée de « repos » autant, si ce n’est plus fatigué∙e∙s qu’après une journée sur la route.


Pour finir en beauté sans trop se fatiguer, nous reprenons la route de la Provence, puis du Vercors. À Grenoble, nous reprenons l’autoroute pour rentrer sur Genève et surtout, pour aller trinquer au PDB, où se déroulait l’apéro des membres actifs le soir même.



Le mot de la fin :


En conclusion de ce voyage, après environ 5'400 km de route et malgré la canicule, les litres de sueur et la fatigue, ce sont les beaux souvenirs qui sont légions et la fierté qui prime ! C'était incontestablement un voyage qui méritait d'être accompli, qui plus est sous tente !


Voilà encore quelques chiffres et quelques photos, en espérant que ça donne envie à quelques un∙e∙s !



Les chiffres :


15'000, le nombre de personnes présentes à la concentration

5’400, le nombre de kilomètre parcourus au total

66, le nombre d’heures de route au total

5, le nombre de pays traversés (Suisse, France, Espagne, Portugal, Andorre)

433, le nombre de kilomètre parcourus en moyenne par jour de trajet

260, le nombre de litres d’essence consommés par moto

~850-900€, le budget par personne pour le voyage

1, le nombre de litres d’huile consommé par la Triumph et la Ducati, rien pour la Kawa

1, le nombre de pneu crevé

0, le nombre d’accident

12°C, la température minimale

42°C, la température maximale

2'408 mètres, l’altitude la plus haute atteinte

246, le nombre de « il fait trop chaud »

37, le nombre de « le pneu M7 RR n’est pas adapté fallait prendre le Roadtec » de Thibault à Coco

32, le nombre de « j’ai pété ma sardine sur un caillou »

3, le nombre de paires de lunettes perdues pendant le kayak en Ardèche

4782, le nombre de moustiques écrasés sur la bulle de la Ducati

156, le nombre de gravillons que Thibaut a envoyé dans le casque de Coco

48, le nombre de « les pneus sont bientôt morts »

0, le nombre de boulons perdus par la Multi

47, le nombre de Rond-points entre Faro et le Cap Saint-Vincent

1, le nombre de poulain poney adopté par Coco



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