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MotoGP: Rossi, un dernier tour, ou pas?


Il y a deux ans, au pique de la crise qui opposait le docteur à son meilleur ennemi et alors coéquipier, Jorge Lorenzo, le Docteur signait dès la première course pour deux saisons supplémentaires avec Yamaha. Nous savions donc que Rossi serait encore là jusqu’en 2018. Il avait même déclaré qu’il ne devrait pas aller plus loin que ses 40 ans au guidon de sa motoGP.

Et voilà, nous sommes à la saison 2018. Celle qui devait être la dernière d’un règne sans partage du Docteur sur le monde de la moto. Un règne sans partage, non pas sur les titres mondiaux vu qu’en 22 ans, il n’en aura gagnés « que » 9. Non un règne sans partage sur la moto tout court. Durant toutes ses années, il aura été incontestablement le pilote le plus suivit, le plus adulé, le plus rentable, le plus tirant de public, le plus producteur de fans et pour le côté obscur de la force, malheureusement, celui aussi qui aura amené dans le monde de la moto, des supporters au comportement de fan de foot loin de l’esprit motard. Mais on lui pardonne. On lui pardonne, car certains de ses fans d’aujourd’hui n’étaient pas nés lors de son premier titre. On lui pardonne, car il aura su manier une Com hors du commun où il aura fait très peu d’erreurs et qui lui aura valu une image d’éternel gamin sympathique, et cela même si aujourd’hui, il a deux fois l’âge de certains pilotes de moto3.

Donc la saison 2018 devait être sa dernière. Ses fans, dont l’auteur de ses lignes est un de la première heure avait rendez-vous le 18 mars pour voir son dernier premier départ de la saison. Sans trop d’espoir de voir enfin ce dernier titre qui lui aura tant résisté, ils s’étaient préparés une dernière fois à hurler, crier, se taire, transpirer et exulter ou pleurer pour la dernière fois après plus de 20 ans de fidélité… Et finalement, la plupart n’avaient qu’un merci à dire tant, peu de pilotes auront fait plaisir à leur fan aussi longtemps.

Oui, mais voilà, nous parlons de Valentino Rossi. Et quand on parle de Valentino Rossi, rien n’est jamais comme prévu. En effet, nous apprenions le 2 février dernier sur eurosport.fr que le Docteur se donne le temps de la réflexion quant à son avenir en MotoGP et plus précisément chez Yamaha (en même temps on ne voit pas comme il pourrait continuer ailleurs). Le Docteur a donc déclaré qu’il prendrait une décision après le Grand Prix d’Austin le 22 avril prochain. Voilà donc le suspens relancé. La raison de ce mini coup de théâtre est assez simple en fait. Yamaha est revenue au châssis de 2016. Châssis qui plaisait beaucoup plus à Rossi que le 2017. Chacun sait que Rossi cherche et rêve de ce symbolique dixième et dernier titre. Il veut donc voir s’il est encore compétitif et comme il le dit, s’il a encore envie de faire les efforts qu’il faut pour se maintenir au plus haut niveau alors que ses concurrents ont jusqu’a 20 ans de moins que lui. Cette nouvelle réjouira sans doute certains fans. Mais elle est en droit d’inquiéter. Pourquoi pourrait-elle inquiéter? Parce que Rossi n’est pas le seul pilote de l’histoire à avoir couru aussi tard. Mais si nous prenons Barros par exemple, qui a couru jusqu’à pas loin de 40 ans. En fin de carrière, il jouait la 9e ou 10e place et quand il gagnait ou touchait un podium, c’était un événement! Rossi, c’est autre chose. Il a beau être un vétéran, il joue encore la gagne et fait encore partie des 4 meilleurs pilotes du plateau. Il n’a plus la vitesse, mais son expérience, sa gestion de la course et sa capacité à mettre la pression au pilote qui le précède par son unique présence en font un concurrent redoutable. Rossi n’est jamais devenu un pilote de seconde zone et cela même si cela fait plus de 10 ans qu’il n’a pas gagné un seul titre. S’il prenait la décision de mettre un terme à sa carrière en 2018, il est déjà le GOAT, mais il s’assurait d’être un des rares pilotes qui n’aura jamais fait de figuration. Prendre le risque de signer pour deux années supplémentaires ne ferait de bien à personne si par malheur, l’âge le rattrapait enfin. Il suffit de voir ce qu’il se passe lorsqu’il chute. La moitié des tribunes se vide. Une saison lamentable de Rossi aurait un effet dévastateur pour le Championnat du monde de vitesse. Les fréquentations tomberaient en chute libre et personne n’en sortirait grandi.

On se demande souvent qui pourra remplacer Rossi. Il est certain que la place sera dure à reprendre. Encore plus tant qu’il sera sur la piste. Le temps est peut-être venu pour lui de faire ses derniers tours de roue et de laisser (enfin) la place au plus jeune. Voir si un jour, un autre pilote arrive lui aussi a inscrire son nom au panthéon de la moto au côté du sien, de Doohan, Ago, Nieto et des autres légendes. Mais ce choix lui appartient. Et si nous sommes honnêtes, que nous soyons fans ou non, quel que soit son choix, cette saison ne sera pas comme les autres.

Rossi en quelques chiffres:

22 saisons (18 en catégorie reine)

21 saisons consequitives avec au moins un meilleur tour en course.

15 saisons consécutives avec au moins une victoire

9 titres de champion du monde donc 5 de suite de 2001 à 2005 en catégorie reine.

1er champion du monde en Moto GP

365 départs de Grand Prix (record)

273 Grands prix en MotoGP (record)

115 victoires

227 Podiums (record)

191 Podiums en catégorie reine (record)

95 meilleures tours en course (2e dernière Ago)

325 arrivées dans les points (record)

5877 points gagnés (record)

4935 points gagnés en catégorie reine (record)

4401 points gagnés en MotoGP (record)

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